Comme me le suggérait une de mes compatriotes Erasmus (a.k.a Andréa) on est comme Romain Duris au début de l'Auberge Espagnole : on arpente des rues que l'on ne connait pas, et dans quelques semaines nous connaitrons les moindres recoins de celles-ci. Il faut bien une première fois à tout.
Première fois qu'on veut prendre le bus : traverser et se rendre compte qu'on est pas dans le bon sens, parce que dans ce pays, ils ont eu la bonne idée de rouler à gauche. Première fois qu'on traverse et qu'on manque se faire écraser parce qu'on a pas regardé du bon côté aussi. Se faire éclabousser d'eau de pluie en supplément.
Première fois qu'on va dans un café du campus : on se ruine en hot chocolate, muffins et sweet cakes. Les kilos en moins du porte-monnaie se retrouvent directement sur soi.
Première fois qu'on demande au chauffeur de bus une direction : un accent tellement fort qu'on suppose que l'anglais, en fait, c'est pas la langue locale.
Première fois qu'on s'offre un portable en 15min chrono et qu'on l'ouvre dans une galerie marchande, voir s'il marche.
Première grosse rincée avec du vent à décorner les boeufs : mission élimination des calories prises au café plus tôt dans la journée pour rejoindre un endroit sec.
Premières courses au supermarché : où sont mes produits chéris ? Restés en France je le crains... Il ne reste plus qu'à créer des dépendances à la UK food. De plus que les magasins ferment à 17h30. Je crois qu'il va falloir faire un emploi du temps pour arrêter de faire les courses à l'arrache.
Premiers cours : où comment avoir un mal de tête de concentration (chose qui n'est pas arrivée depuis la prépa). Et confirmation que la marge de progression en anglais est réelle, tangible et nécessaire.